La phobie naît de la tentative infructueuse de contrôler un événement de notre environnement direct. La personne n’accepte pas de ne pas disposer du contrôle de l’espace, des différentes techniques mises à notre disposition et des autres personnes présentes dans cet espace.
Les personnes qui souffrent d’une phobie, éprouvent des sensations de crainte, de forte anxiété dans des circonstances déterminées et très variées : peur du vide, de la foule, des lieux publics (agoraphobie), peur d’être enfermé (claustrophobie), pour les plus fréquentes.
Pour l’homme moderne, la phobie concerne le plus souvent les moyens de transport (trains, avions, ascenseurs, autoroutes, tunnels).
La phobie sociale
Lorsque la phobie est d’ordre relationnel, autrement dit au moment de la confrontation aux autres, on la nomme phobie sociale. Exemple : l’éreutophobie ou la peur de rougir, la peur de prendre la parole en public, l’impossibilité d’écrire sous le regard des autres.
La phobie d’un animal
D’autres attitudes phobiques peuvent concerner des animaux : souris, serpents, oiseaux, araignées, guêpes, etc.
Le malaise provient d’une forte décharge d’adrénaline qui produit les effets suivants : jambes molles, palpitation, vertige, vue trouble, oppression, sensation de mourir.
La perte de contrôle s’assortit d’une dramatisation de la souffrance ressentie avec des comportements d’évitement qui, en cas d’échec, peuvent évoluer vers des impressions de mort imminente.
La séance d’hypnose pour soigner une phobie
L’hypnose peut agir aux différents stades de la boucle phobique. Il peut être proposé aux patients de se laisser envahir par la peur qui augmentait parce qu’ils luttaient contre. L’inverse peut aussi convenir. Apprivoiser les éléments comme la cabine de l’ascenseur et lui faire confiance. Accepter de mourir en avion et donc renoncer à surveiller les bruits et autres mouvements de l’avion. Accepter l’échec. Accepter la critique. Accepter le regard.
On remarque que le syndrome phobique se développe toujours chez des personnes qui veulent contrôler à l’excès. Ce désir est inconscient, il fait partie d’un comportement dont le but est de rassurer la personne en lui donnant toutes les ficelles du destin. Comment va se comporter l’avion ? Comment vont se comporter les collègues ? Quelles sont les intentions de ce serpent, de cette araignée ?
L’impossibilité de connaître à l’avance les réactions des éléments qui ne dépendent pas de nous, plonge dans une inquiétude incontrôlable.
Le traitement consiste à restreindre le contrôle à un espace mieux défini et réaliste. La stratégie thérapeutique sera adaptée au patient. Aucune peur n’est stérérotypée. Il importe de parvenir à déterminer avec le patient les différentes composantes, les éléments déclenchants de sa peur.